COURS DE PHOTOGRAPHIE A L'USAGE DES AMATEURS ET DES CLUBS

P H S N

L'APPAREIL PHOTO

4 - DESCRIPTION D'UN APPAREIL

Un appareil simple se compose d'une chambre noire, que nous désignerons sous l'appellation traditionnelle "le boîtier", d'un objectif muni d'un diaphragme, d'un obturateur, et de divers accessoires (viseur, posemètre, etc...)

4.1 Le boîtier

Le corps d'un appareil photo est une chambre noire, boîte étanche à la lumière, rigide ou pliable. La partie frontale porte un objectif fixe ou interchangeable. Le film est contenu dans un chargeur et un dispositif permet de le placer et de le positionner avec précision par rapport à l'objectif.

Les appareils les plus courants utilisent un film perforé de 35 mm de largeur sur lequel on prend des vues de 24x36 mm (petit format ou film 135). Les amateurs exigeants et les professionnels utilisent également des appareils dits "moyens formats" qui prennent des images dans les formats 4,5x6, 6x6, 6x7 ou 6x9cm. Ce type de film se présente sous forme de bobines (film 120) dans lesquelles la pellicule d'acétate est enroulée et protégée par une bande de papier noir.

Enfin on trouve des "plans films" ou des plaques de verre émulsionnées qui sont utilisés dans les chambres de grand format (de 4x5 inches - environ 10x13 cm - à 18x24 cm pour les plus courantes).

Dans les appareils courants, un ensemble mécanique, actionné par un levier ou souvent motorisé - l'entraînement - permet d'avancer vue par vue, puis de rembobiner la pellicule quand toutes les vues sont exposées.

L'obturateur assure l'admission de la lumière dans la chambre noire pendant une durée précise et réglable. Il peut former un ensemble avec l'objectif et son diaphragme, ou être solidaire du boitier.

Il existe deux grandes familles d'obturateurs : les obturateurs centraux et les obturateurs plan-focaux, souvent appelés "à rideaux"

4.2 L'objectif - Focale - Ouverture maximale

La partie frontale de l'appareil est munie d'un objectif fixe ou amovible. C'est un système optique composé de lentilles en verre, et quelquefois de miroirs (certains téléobjectifs). Il comporte un dispositif permettant de modifier sa distance par rapport au plan du film afin de régler la mise au point en fonction de la distance qui sépare l'appareil du sujet (« faire la netteté »).

Il est équipé d'un diaphragme (ouverture de diamètre réglable) permettant de doser la quantité de lumière qui le traverse et de maîtriser la netteté de l'image en réglant la profondeur de champ.

Un objectif est défini par deux valeurs caractéristiques : sa focale et son ouverture maximale.

La focale est exprimée en millimètres. Elle représente la distance qui sépare le centre optique de l'objectif et l'image que celui-ci produit d'un objet situé à l'infini (voir le dessin au chapitre 2.2 La réfraction, les lentilles").

Les objectifs de focale moyenne (50 mm en format 24/36) sont les plus répandus car ils couvrent sensiblement le même champ de vision que notre œil. On considère que cet angle de champ est respecté lorsque la focale de l'objectif est sensiblement égale à la diagonale de l'image ; pour le format 24x36 la diagonale mesure 43,3 mm, qui est relativement voisin de 50 mm. Pour un moyen format 6x6 cm, la diagonale mesure 85 mm et l'objecif courant est le 80 mm.

Les objectifs de focale plus longue (téléobjectifs) rapprochent et grossissent l'objet photographié, tandis que ceux de focale plus courte (grand angulaires) couvrent un champ plus large.

Quant à l'ouverture maximale, elle caractérise la luminosité de l'objectif. Elle est exprimée par le rapport focale/diamètre de l'ouverture (quand le diaphragme est grand ouvert) ; elle est symbolisée par la valeur F. Si par exemple nous définissons un objectif par les caractéristiques suivantes : 50 mm F 2,8, cela signifie qu'il produit une image d'un objet lointain à 50 mm en arrière de son centre, et que son diamètre utile (passage maximum de la lumière) est de 17,86 mm (50/2,8 = 17,86)

Pourquoi un objectif est-il composé de plusieurs lentilles ? la combinaison de plusieurs lentilles ou groupes de lentilles, parfois réalisées dans des verres différents, permet de corriger les différentes aberrations ou distortions donc d'améliorer la qualité des images.

4.3 Le diaphragme

Dans le langage courant, nous désignerons par ouverture ou diaphragme (ou "diaph") la valeur du réglage utilisé pour une prise de vue.

Sur chaque objectif, l'ouverture du diaphragme est réglable selon des valeurs F étalonnées et définies par les rapports focale/diamètre de l'ouverture. Par exemple pour un objectif de 50mm de focale, nous avons vu qu'une ouverture de 2,8 correspond à un diamètre d'ouverture de 17,9 mm (50/17,9=2,8). Ces valeurs F mesurant un rapport de deux grandeurs, il s'ensuit que le nombre exprimant l'ouverture est indépendant de la focale. L'intérêt de cette méthode est que quel que soit l'objectif placé sur l'appareil (courte, moyenne ou longue focale), la valeur du diaphragme à utiliser dans des conditions constantes de sensibilité de film, d'éclairement et de vitesse de prise de vue restera la même.

A retenir : si je divise la focale par l'ouverture, j'obtiens le diamètre du trou
ou si je divise la focale par le diamètre du trou, j'obtiens l'ouverture.

DONC PLUS LE NOMBRE QUI REPRESENTE L'OUVERTURE EST PETIT, PLUS LE TROU EST GRAND, et donc plus il passe de lumière. Et vice-versa.

Les valeurs courantes de l'ouverture sont : 1,4 - 2 - 2,8 - 4 - 5,6 - 8 - 11 - 16 - 22.

Nous verrons plus loin pourquoi ces nombres ont été choisis.

Sur le plan technique on distingue les diaphragmes à iris (les plus courants) et les diaphragmes à boisseau ou à secteur.

Iris Les diaphragmes à iris (voir la photo - le groupe de lentilles arrières de cet objectif a été démonté et l'on peut voir en premier plan les lamelles du diaphragme , devant celles de l'obturateur central) sont constitués de fines lamelles métalliques articulées par une extrémité à la périphérie de la monture d'objectif, l'autre extrémité portant un ergot guidé par une came en forme d'anneau. La rotation de cet anneau provoque un pivotement des lamelles qui se rapprochent ou sécartent du centre de l'objectif, et laissent entre elles une ouverture de taille variable.

L'anneau de commande est muni d'un crantage pour s'arrêter précisément sur les valeurs (ou les demi-valeurs) conventionnelles.

Dans les diaphragmes à boisseau ou à secteur une plaque métallique munie de trous de diamètres différents coulisse ou pivote dans l'objectif. Ils équipaient certains appareils anciens et sont encore utilisés sur des compacts bon marché.

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