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Avertissement : Grigorino est un village qui ne compte que quelques dizaines d’habitants, ne le cherchez pas sur les atlas ou les cartes générales. Pour parcourir les 450 km qui séparent Saint Petersbourg de Grigorino, en voiture Sasha met plus de huit heures, et par le train nous aurons mis 17 heures.
Nous quittons Poustochka par la route "M20", c'est une route importante qui relie Saint Petersbourg à Kiev. Il n'y a que deux voies de circulation, bien que l'emprise en soit bien dégagée. La chaussée, goudronnée, est en assez bon état et on peut y rouler sans problème à la vitesse maximum autorisée, soit 90 km/h. De grands tronçons de lignes droites et la circulation relativement peu dense, malgrè une bonne proportion de camions, facilitent les dépassements. Seule contrainte : dans les villages, la vitesse est limitée à 70 km/h. Donc chaque fois que l'on croise un panneau, il faut ralentir. Même si la plupart du temps, on continue à traverser la forêt et si l'on ne voit pas une maison entre le début et la fin de "l'agglomération".
Une route secondaire
Après avoir parcouru une quarantaine de kilomètres, nous empruntons sur la gauche une route moins importante. Maintenant, plus de revêtement, la chaussée est une piste de terre. Assez large pour croiser sans problème un autre véhicule, et aussi pour pouvoir slalomer entre les trous, mais avec beaucoup de tronçons de "tôle ondulée". Ici ce type de route se justifie pleinement, la rudesse du climat hivernal dégrade bien trop les chaussées revêtues, et les travaux donc frais d'entretien sont plus réduits sur ces routes rustiques.
Nous ne quittons guère les forêts de pins et de bouleaux, le paysage est doucement valloné. Parfois se devine entre les arbres un petit lac. Après trois ou quatre kilomètres, nous nous arrêtons près de l'embranchement d'un petit chemin de terre. Nous sommes encore à deux kilomètres de Grigorino, mais le taxi ne va pas plus loin, car il prétend que la route est trop mauvaise. Nicolas et Dima décident de terminer à pied, ils ne prendront chacun qu'un sac à dos et nous chargeons dans la Lada le reste de leurs bagages. Et la voiture de Sasha s'engage dans ce chemin qu'il connaît bien mais que le taxi n'avait pas osé prendre.
Sur le chemin de Grigorino
Effectivement, la dernière portion du parcours est véritablement "tout terrain". Des tronçons de ce chemin rural sont à la limite du praticable, de profondes ornières sont creusées par les tracteurs qui exploitent les bois. Des trous profonds et emplis d'eau boueuse obligent à rouler à moitié sur les bas côtés. S'il pleut, il faut mettre les chaînes pour passer sur l'herbe glissante. D'ailleurs il y a une partie d'une centaine de mètres où une déviation s'est créée dans le champ voisin : ici, on ne manque pas de place et quand la route devient trop mauvaise, on passe à coté. Enfin après cette épreuve d'habileté pour le conducteur, nous traversons le village de Grigorino et nous arrivons à la datcha de nos amis.
La datcha
C'est une jolie maison traditionnelle en bois, peinte en vert avec des décors de bois découpé peints en blanc. Sur la gauche du chemin il y a un verger avec des pommiers surchargés de fruits, et beaucoup de fleurs tout autour de la maison. Nous nous attarderons plus tard sur la description de ces maisons russes. En attendant, nous retrouvons avec joie Natacha et Ira, et Tima retrouve avec joie sa petite cousine Vera.
Nous avons à peine le temps de décharger nos bagages que déjà Nicolas et Dima apparaissent en haut du chemin, ils auront été presque aussi vite que nous ! Les maîtres des lieux nous font visiter leur domaine. Ce long voyage nous a affamés et maintenant il est grand temps de passer à table.