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Pendant deux semaines, nous avons pu vivre la vie quotidienne d'une famille russe en vacances dans sa datcha, dans un village que sans doute peu de Français avaient visité avant nous.
Dès notre arrivée, nous avons dû nous rendre avec notre hôtesse Natacha au poste de la police locale pour nous faire enregistrer. Car même si les visiteurs peuvent maintenant obtenir très facilement un visa pour se rendre en Russie, ils doivent encore se soumettre à quelques formalités héritées de l'ancien régime soviétique.
Donc nous voici partis pour Opotchka, la localité la plus proche de Grigorino (une trentaine de kilomètres), où nous pourrons aussi faire quelques courses. C'est Sasha qui nous conduit avec sa voiture, et comme il a plu cette nuit il doit mettre des chaînes pour franchir le début du chemin où la pente est forte et l'herbe glissante.
Le poste de police est à l'entrée de l'agglomération. C'est un bâtiment en béton qui semble isolé dans la campagne. Il y a un rez-de-chaussée et un étage, couvert en terrasse. Nous entrons dans un hall où attendent déjà quatre ou cinq personnes. Chacun de nous doit remplir formulaire, et Natacha doit rédiger une déclaration sur l'honneur, manuscrite. A noter qu'il faut acheter les formulaires et la feuille de papier pour la déclaration. Heureusement que nos hôtes sont là pour assurer la traduction. Après avoir présenté tous ces papiers à la policière-chef, celle-ci demande à sa subordonnée "Des passeports français ! Montrez-moi, je n'en ai jamais vu". Enfin après une petite heure consacrée aux formalités, nos visas sont dûment tamponnés et nous reprenons la voiture pour aller dans le centre-ville.
La grand route traverse Opotchka
Nous parcourons un bon kilomètre avant d'atteindre ce qui semble être le centre ville, quelques petits immeubles en maçonnerie, des boutiques (qu'il faut presque deviner), une église. Il y a aussi un petit marché dans le centre de la ville, animé malgrè la pluie qui tombe à verse. Sasha et Natacha y vont pour s'approvisionner, et nous nous mettons en quête d'un magasin pour acheter des bottes, car nous n'en avons pas apporté et la présence de vipères les rend nécessaires pour marcher dans les forêts.
Il faut entrer dans les magasins pour savoir ce que l'on y peut trouver, car il n'y a que rarement des vitrines. En général on pousse une porte banale et on se trouve dans une boutique, où l'on trouve indifférement des jouets, de l'alimentation et des alcools, des vêtements, de la parfumerie, de la quincaillerie ou de la vaisselle. Après quelques visites, nous entrons dans un local empli de fauteuils et de canapés ; mais il y a aussi un rayon de chaussures et nous trouvons notre bonheur. Pour 125 roubles (moins de 4 euros), je m'achète de superbes demi-bottes en caoutchouc bleu.
Malgrè la pluie je prend quelques photos du marché et des environs. Nous n'aurons malheureusement pas le temps de visiter Opotchka car la ville est assez étendue et il est temps de repartir.
Sur la route du retour, nous allons terminer nos courses dans un magasin isolé dans la campagne. C'est encore un magasin où l'on peut trouver un peu de tout, de l'alimentation aux vêtements, en passant par les articles ménagers. Certains produits, le sucre par exemple, sont en vrac et vendus au poids. La marchande pèse les denrées sur une grande balance et utilise une calculette pour multiplier, mais reporte le résultat sur un boulier pour faire l'addition. Ici Sasha va acheter une bouteille de vodka, et Colette un produit concentré pour préparer une boisson à base de canneberge